
Jour 1 Saint-Jean Pied de Port - Roncevalles ; 27 km, 1400 mètres de dénivelé.
Déjà dans le train qui mène de Bayonne à SJPP, la couleur est donnée : tout le monde en mode randonneur, le sac, les chaussures, le bâton... Une petite foule internationale, des Allemands aux Coréens, de la petite nana sportive au vieux mec à la barbe blanche...
Je joue un peu de guitare en attendant la correspondance, qui se déroule sans accroccs...
En ville, la première du Pays Basque sur mon parcours, je déambule dans les ruelles, je retrouve la fameuse croix un peu partout, et après être passé par le point obligé du bureau de l'association des pélerins de Compostelle, j'ai donc ma crédenciale, carton de visite indispensable, sans quoi l'on n' a pas accès aux refuges... A chaque étape, je gangerai un coup de tampon, joli ou non...
La Citadelle, sorte d'enceinte fortifiée, a tété conçue par Vauban, encore... De là -haut, on a une vision d'ensemble sur les contreforts des Pyrénées. J'essaye de deviner quel sommet je vais devoir franchir, pour passer en Espagne. En fait, on le voit pas depuis la première auberge, où je rencontre trois d'jeun's qui eux sont partis depuis ou le Puy en Velay, ou d'un pays de l'Est pour celui qui jouait de la flûte - ou du pipo- hstoire de gagner trois pièces. Ils ont l'air en forme. Michel, me semble-t-il, insiste sur la nécessité du stretching
Bref, rien de spécial dans la ville, sauf peut-être la rivière qui la traverse, et après une bière ou deux, je me procure le guide "Miam-Miam-Dodo" à la seule librairie d'ouverte. Ce guide n'est pas non plus fantastique, mais il indique bien où se trouve la prochaine fontaine sur le parcours, chose quasi-indispensable, et bien sûr quelques numéros d'auberges, quand la ville ou le village en comptent.
Au bar où je déguste une petite soupe pour me réchauffer, je demande au serveur de moins de 30 ans si oui ou non, les jeunes parlent le Basque , et pour la plupart me repond-il, oui. C'est comme une certaine fierté.
Bref je dors tant bien que mal dans cette chambre-dortoir où je me familiarise direct avec les ronflements, en me disant que mon pote Tristan avait raison, au sujet des boules quiès, mais je ne les supporte pas vraiment et j'en ferai abstraction tout au long du voyage.